Toutes les variantes des jeux de poker
Le poker Texas Hold’em est bien sûr le jeu de poker le plus joué.
Toutefois, des variantes du poker très intéressantes existent aussi. Certaines, comme le HORSE, sont encore jouées lors du WSOP.
Le poker fermé est également joué dans les cercles familiaux depuis bien longtemps en France, donc avant même la légalisation de ce jeu.
A vous de les tester !
Les principales variantes de poker
Les variantes du poker sont multiples et chaque joueur pourrait même inventer sa propre version de jeu.
En voici quelque unes qui ont déjà l’avantage d’être pratiquées dans divers endroits du monde.
Pass-Out :
Dans cette variante, le check est interdit. Le joueur doit donc ouvrir, relancer, sur-relancer ou passer.
Ferguson :
Dans cette variante, le premier joueur qui parle dans le premier tour d’enchères ne doit pas suivre : il ne peut que checker ou relancer. Idem si d’autres joueurs ont checké avant lui. Cette variante est excellente pour développer le sens de l’agressivité.
Rami-poker :
Le rami-poker est une variante du poker fermé. C’est typiquement un jeu de tripot, qui tient à la fois du poker et du rami, jeu de la famille du gin-rummy.
Il faut 2 jeux de 52 cartes, 4 jokers et de 4 à 7 joueurs. Chaque joueur mise une ante, puis reçoit de 8 cartes (pour 7 joueurs) à 14 cartes (pour 4 joueurs). L’ouvreur doit payer au moins le montant du pot.
Comme au poker, les joueurs suivants peuvent passer, suivre ou relancer. Si le coup n’est pas ouvert, un nouveau coup a lieu à partir du pot en cours.
Si un joueur reste en lice, il ramasse le pot sans montrer ses cartes.
Si au moins 2 joueurs restent en lice, il y a abattage et celui qui peut étaler le maximum de combinaisons (carrés, quintes, brelans…) encaisse le pot. Il n’y a pas d’écart.
Triple draw :
C’est un poker fermé joué en bas (“nullot”) mais avec 3 sessions d’écart pour améliorer son jeu… et donc 4 tours d’enchères successifs, ce qui forme des pots souvent importants.
Badugi :
C’est une variante du triple draw qui nous viendrait d’Asie. Il s’agit de posséder 4 cartes, pas une de plus, et de viser ces 3 objectifs, dans l’ordre :
- Les 4 cartes doivent être rainbow (pique, cœur, trèfle et carreau);
- Elles doivent être de valeurs différentes;
- Elles doivent être les plus basses possibles, l’As comptant pour 1.
Une main rainbow est nommée “main de quatre cartes”. Une main qui contient 3 familles différentes est nommée “main de trois cartes”.
Une main de 4 cartes est toujours meilleure qu’une main de 3 cartes, quelle qu’elle soit.
Poker fermé progressif (shotgun) :
Ce poker fermé comporte 4 tours d’enchères :
- Les joueurs reçoivent d’abord 3 cartes, puis a lieu le premier tour d’enchères;
- Ils en reçoivent ensuite une 4ème, suivie du deuxième tour d’enchères;
- Ils en reçoivent enfin une 5ème, suivie du troisième tour d’enchères. Ensuite a lieu l’écart, suivi du quatrième et dernier tour d’enchères.
Bluff :
Ce poker fermé se joue obligatoirement à 4 joueurs et avec 20 cartes (du 10 à l’As). C’est un poker sans tirage.
Cette variante de poker est celle auquel les pionniers jouaient sur les bateaux à aube du Mississippi. Cependant attention : la quinte et la couleur n’ont aucune valeur… Ne confondez pas avec le poker Texas Hold’em !
H.O.R.S.E. :
Il s’agit typiquement d’un jeu de tournoi où il est fait un roulement continu entre 5 variantes :
– H : Hold’em, – O : Omaha, – R : Razz, – S : Stud à 7 cartes, – E : Eight or Better (Stud à 7 cartes high-low).
L’Omaha peut être remplacé par l’Omaha high-low. Cette brochette de variante donne lieu à de gros tournois où s’affrontent les plus grands joueurs.
Seuls les joueurs les plus polyvalents y gagnent. En pratique, cette variante de poker se joue beaucoup en tournoi. Soit on change de poker tous les 10 coups, soit chaque niveau de blinds.
S.H.O.E. :
Là encore, il s’agit d’un roulement entre plusieurs variantes :
– S : Stud à 7 cartes, – H : Hold’em, – O : Omaha, – E : Eight or Better (Stud à 7 cartes high-low).
Chicago :
Dans cette variante du stud à 7 cartes, le pot est partagé entre la main la plus haute et le détenteur du pique le plus haut. Si le même joueur cumule les deux, il empoche la totalité du pot. Si aucun joueur ne possède de pique, le pot revient entièrement à la main la plus haute.
Assomption :
L’assomption est une variante du stud à 7 cartes. Il se joue de 6 à 13 joueurs. Chaque joueur reçoit 3 cartes, distribuées comme au stud à 7 cartes (2 fermées et 1 ouverte). Puis vient un premier tour d’enchères.
Important : quand un joueur passe, ses cartes restent sur le tapis en l’état. Chaque joueur reçoit une quatrième carte, ouverte, suivie d’un deuxième tour d’enchères. A partir de là, aucune nouvelle carte ne va être donnée.
Ce deuxième tour d’enchères clos, a lieu une “foire aux mains”. Chaque joueur encore en lice peut acheter la main d’un autre (y compris une main de 3 cartes).
Le prix de vente est discuté entre l’acheteur et le vendeur, puis versé immédiatement au vendeur, qui pousse ses cartes vers l’acheteur. Ce faisant, le vendeur devient partenaire de la main de l’acheteur, lequel, s’il gagne le pot, devra lui reverser 10%.
Quand la “foire” est finie, chaque joueur qui reste possède : soit 4 cartes s’il n’a pas acheté de main, soit 7 cartes s’il en a acheté une de 3 cartes, soit 8 cartes s’il en a acheté une de 4 cartes.
Chaque joueur restant dispose devant lui sa main complète, en gardant ouvertes les cartes initialement ouvertes et en gardant fermées celles initialement fermées.
Vient alors le dernier tour d’enchères, qui se déroule comme un tour normal, clos par un abattage ou par l’attribution d’office du pot au dernier relanceur non suivi.
Dans ce jeu, un joueur peut terminer gagnant d’une partie sans avoir jamais combattu, simplement en ayant vendu sa main à des joueurs qui ont remporté le pot ou l’Assomption.
Les prix d’achat des mains sont libres mais ils ne peuvent logiquement dépasser ce que le pot peut remporter, net, à l’acheteur.
Si celui-ci accepte un prix plus élevé, c’est que les 2 cartes visibles de la main adverse lui suffisent pour obtenir une main quasiment imbattable (carré, quinte flush, etc.).
L’idéal, pour le vendeur, est de vendre sa main au moins au prix des enchères précédentes, car ainsi il récupère au moins sa mise et garde une chance de toucher 10% du pot final.
La “foire aux mains” constitue un nouveau type de bluff. Imaginez une telle “foire” sur un site de poker en ligne !
Irish poker :
Il existe plusieurs versions d’Irish. Le principe consiste à terminer le coup comme au poker Texas Hold’em mais en le démarrant avec plus de cartes, que l’on écarte au fur et à mesure.
Irish à 6 cartes :
Chaque joueur reçoit 6 cartes. Il en écarte 2 après le premier tour d’enchères, puis 2 autres après le deuxième tour d’enchères.
Irish à 4 cartes :
Chaque joueur reçoit 4 cartes. Soit il en écarte 2 après le premier tour d’enchères, soit il en écarte une après le premier tour d’enchères puis une autre après le deuxième tour d’enchères.
Irish à 3 cartes (aviation) :
Chaque joueur reçoit 3 cartes. Il en écarte une après le premier tour d’enchères, puis une autre après le deuxième tour d’enchères.
Double Hold’em :
Comme son nom l’indique, le croupier établit 2 tableaux au lieu d’un. Le joueur fait donc des combinaisons avec 2 tableaux au lieu d’un.
A la fin du coup, le pot est partagé entre les 2 joueurs qui possèdent la meilleure main sur chaque tableau. S’il s’agit du même joueur, il y a “scoop”.
Courchevel :
C’est une variante de poker issue de l’Omaha. Chaque joueur reçoit 5 cartes et dès le départ, une carte commune est retournée face en l’air.
Puis le flop est complété avec 2 cartes supplémentaires. Le coup se termine comme un Omaha à 5 cartes avec une turn et une river. Le Courchevel peut être joué en mode high ou high-low.
Mexicain :
Cette variante de l’Omaha fait peser quasiment tout le poids de la chance sur la dernière carte retournée. La donne de départ est la même qu’en Omaha, mais au lieu d’un tableau de 5 cartes, le donneur va retourner 8 flops en formant un carré de 3 fois 3 cartes.
Après le premier tour de donne, le donneur commence par former un carré de 9 cartes face en bas. Il retourne les 4 cartes dans l’ordre qu’il veut. Le deuxième tour d’enchères a lieu, puis il retourne les 4 cartes dans l’ordre qu’il veut.
Puis le troisième tour d’enchères a lieu. Il retourne enfin la carte du milieu. Le quatrième et dernier tour d’enchères a lieu.
Pour connaitre sa combinaison finale, le joueur marie 2 cartes de sa main avec l’un des 8 flops possibles : 3 flops horizontaux, 3 verticaux et 2 diagonaux. Cette variante de poker se joue en mode high ou high-low comme au poker Omaha.
Notre conclusion sur les variantes de poker
Toutes ces variantes des jeux poker sont aussi intéressantes les unes que les autres.
N’importe qui y trouvera son bonheur et pourra même se mesurer à ses adversaires dans des tournois mélangeant plusieurs types de jeu, à l’image du H.O.R.S.E., joué lors des World Series Of Poker notamment.
Il existe encore bien d’autres variantes du poker, notamment dans les pokers de contrepartie, c’est-à-dire quand les joueurs ne jouent pas entre eux, mais contre un croupier.
Dans ces variantes de poker, tels que le Pok’21 ou le Let it Ride, l’avantage est statistiquement pour la “maison”.
Il y a donc un intérêt limité à jouer à ce genre de poker si ce n’est l’amusement. Ces variantes de poker sont à découvrir et à tester car elles sont nombreuses et ne demandent qu’une chose : ne pas être oubliées !