Addiction au PMU : un joueur suisse addict aux paris hippiques est suicidaire
Interdit à sa demande de jouer dans les casinos en dur suisses, un joueur a demandé à la Loterie Romande, l’équivalent en Suisse de la FDJ en France, de se faire interdire de paris hippiques pour cause d’addiction au PMU.
Suicidaire, le joueur qui a perdu déjà plus d’un million de francs suisses, ne sait plus comment endiguer son addiction.
L’addiction, un fléau sanitaire sournois qui devrait interpellé les Etats
Dans de nombreux pays d’Europe, l’addiction aux jeux d’argent est un nouveau fléau qui doit intéresser les gouvernements en place.
En effet, à l’heure où le nombre d’individus souffrant de jeu pathologique ne cesse de croître, différents cas doivent inviter les instances et le législateur à se poser les bonnes questions.
Il y a quelques jours, le cas d’un Suisse de 42 ans, ruiné et suicidaire, a ainsi interpellé l’opinion publique surtout que ce dernier aurait tout bonnement aimé être interdit de paris hippiques au PMU comme il l’est déjà à sa demande pour les casinos en dur suisses.
On ne le sait malheureusement que trop mais les jeux d’argent sont devenus aujourd’hui de véritables dangers pour de nombreux individus qui voient en eux une matière d’exister, ou du moins d’améliorer leur existence.
On ne compte d’ailleurs plus le nombre de personnes tenant un discours de la sorte : « Les jeux d’argent me permettent de rêver un peu et d’oublier les soucis du quotidien ».
Cette vision des jeux d’argent est d’ailleurs problématique puisqu’elle tend à donner une importance toujours plus grande aux jeux d’argent dans la vie de certains au point que pour beaucoup trop désormais, les jeux d’argent deviennent un nouveau souci de leur quotidien.
Addict aux paris hippiques, le joueur suisse n’arrive pas à se faire interdire au PMU. Résultat, il est suicidaire
Les témoignages de joueurs devenus addicts se multiplient et il n’est désormais plus rare d’écouter certains joueurs compulsifs annoncer qu’ils ont joué plus de 100€ par jour aux jeux de grattage dans l’espoir d’empocher le jackpot si leur jour de chance avait sonné.
Et les exemples d’addiction ne manquent pas comme le cas de l’ex-femme du Sultan de Brunei, Mariam Aziz.
Mais il est également de plus en plus fréquent de voir, en particulier en Suisse et en France, des joueurs déclarer que tout n’est pas fait au niveau législation pour les protéger au mieux contre le danger que présente l’addiction.
Ainsi, la semaine passée, le témoignage d’un joueur suisse désireux de se guérir de son addiction a beaucoup ému et ce, des deux côtés des Alpes tant le message semblait universel.
Le joueur expliquait ainsi comment, à 42 ans, il s’était retrouvé sans famille, sans travail, sans logement mais également totalement ruiné.
En effet, au cours des 20 dernières années, le joueur suisse n’a cessé d’arpenter les casinos, les bureaux de tabac ou encore les bars afin d’assouvir son envie toujours folle de jouer.
En 20 ans, il estime avoir perdu plus d’un million de francs suisses. Pourtant, à plusieurs reprises, il promet avoir essayé de guérir de sa pathologie vis-à-vis des jeux d’argent … mais en vain.
A l’image de beaucoup de joueurs français, il s’est donc fait interdire de casinos depuis le milieu des années 2000, ce qui signifie que les établissements de jeux ne lui autorisent plus l’entrée, une méthode radicale au moins pour être sûr de ne plus jouer d’argent aux machines à sous, aux tables de poker et autres jeux.
Pour autant, les paris hippiques et sportifs mais aussi les jeux de grattage lui ont bien vite rappelé son pêché mignon et l’ont fait replongé malgré sa motivation forte de s’en sortir.
Aussi, afin de l’aider, le joueur avait entrepris il y a quelques mois des démarches vers la Loterie Romande et son PMU afin de lui demander de l’interdire de paris sportifs et hippiques mais aussi de jeux de grattage organisés par l’opérateur.
La loi Suisse, comme celle en France d’ailleurs, ne permet pas de se faire interdire de paris hippiques, ni de jeux de grattage. Bref, un comble qui arrange bien les caisses des Etats
Mais la réponse est tombée la semaine passée et la Loterie Romande a tout bonnement refusé cette requête arguant qu’il lui était impossible de mettre en place au sein de son réseau de points de vente, un contrôle systématique des identités afin de savoir si les individus peuvent ou non jouer.
Pourtant, l’addiction aux jeux en Suisse a progressé de 600% en 10 ans ! Et ne parlons pas du cas de la France, elle passe sous silence cette catastrophe sanitaire.
Si d’un point de vue organisationnel, on comprend tout à fait le positionnement de la Loterie Romande, c’est pourtant vers cette voie que semble devoir s’orienter la véritable lutte contre l’addiction aux jeux de grattage, aux paris hippiques et sportifs ainsi que même les loteries en tout genres.
Bien entendu, la Loterie Romande, à l’image de ce que fait la Française des Jeux en France, a mis en place une politique préventive contre le jeu excessif et finance des actions pour prévenir et lutter contre l’addiction aux jeux d’argent, mais est-ce véritablement suffisant ?
N’attendons-nous pas de nos élus politiques une capacité à aller plus loin dans leurs démarches pour aider les joueurs désireux de se sortir de leur pathologie aux jeux ?
Aussi, lorsque l’on sait que l’addiction aux jeux de grattage, au jeu de l’Amigo ou encore aux paris hippiques prend de l’ampleur, on peut se demander si une interdiction de ces jeux à certains individus n’est pas la meilleure solution pour endiguer le phénomène, surtout que les offres de soins, même si elles se multiplient, n’ont pour l’heure pas réellement prouvé leurs effets tant le pourcentage de rechute est important.
Reste à voir si les Etats seront prêts à franchir le pas quitte à bousculer un peu leurs recettes fiscales, même malgré ces temps de crise économique.
Il s’agit quand même de la santé de leurs citoyens et pourtant, rien ne se passe, aucun projet de loi en France ni en Suisse pour interdire les joueurs addicts de paris hippiques au PMU, ni les jeux de grattage qui font la fortune de la FDJ.
C’est un peu comme les radars, tant que l’argent rentre, le tabassage d’impôts indirects par les jeux peut continuer
En France, les publicités sur les jeux pullulent sur les médias de masse (radios, presses et télévisions) depuis l’ouverture du poker en ligne et des paris hippiques ainsi que sportifs.
C’est la réponse de l’Etat français face à l’addiction aux jeux ! Grotesque non ?
Les radars n’ont rien à voir avec l’addiction aux jeux, mais on peut quand même y faire un parallèle au niveau impôts.
Sur nos routes françaises, ils sont destinés à amoindrir le nombre de morts. Certes, c’est une politique de sécurité routière efficace et qui de plus, permet à l’Etat des rentrées fiscales.
Cependant, si l’Etat se souciait un peu plus des attaques cardiaques estimées à plus de 50.000 par an, pourquoi une loi n’existe-t-elle pas pour l’implantation obligatoire de défibrillateurs dans toutes les villes françaises ?
Parce qu’elle ne rapporterait rien, pas un kopek à l’Etat. Pourtant, le nombre de morts est beaucoup plus gigantesque que les morts sur les routes…
L’addiction aux jeux, c’est identique: si le gouvernement voulait restreindre ce fléau grandissant, il l’aurait déjà fait !
Mais c’est toucher à son pactole, notamment par l’intermédiaire de la FDJ, des casinos en dur et du PMU. Nos énarques votent donc bien des lois dont le but principal est d’alimenter les caisses.
Il n’a que faire de l’addiction aux jeux puisqu’elle lui rapporte énormément d’argent !