Le Casino de Bruxelles accusé de magouilles par la Commission de jeux de hasard belge
Que va bien faire la Commission des Jeux de Hasard belge ?
En effet, si elle juge le montage du Casino de Bruxelles comme « illégal », elle semble en mesure de retirer sa licence au Casino Le Viage.
Le Viage, casino situé à Bruxelles, dans une magouille détectée par la Commission des jeux de hasard Belge
Véritable porte-drapeau des casinos belges, le Casino de Bruxelles, autrefois baptisé Le Viage, est actuellement en pleine tourmente.
En effet, si les pertes ne cessent de s’accumuler depuis son déménagement en 2010, c’est davantage un montage imaginé par le propriétaire, Casinos Austria International, qui fait l’actualité.
En effet, ce montage pourrait bien avoir été créé pour contourner les règles de solvabilité en vigueur pour les entreprises exploitant des casinos.
Véritable mastodonte sur le marché belge des casinos en dur avec près de 400 machines à sous et près de 40 tables de jeux, le Casino de Bruxelles est de loin le casino qui dispose du plus gros chiffre d’affaires puisque celui-ci est estimé à 40 millions d’€uros alors que la majorité des autres établissements de jeux belges plafonnent à 15 millions d’€uros.
Pourtant, depuis 3 ans et son déplacement vers le boulevard de l’Anspach, celui qui était auparavant baptisé Le Viage, est en difficulté.
En effet, chaque année, le Casino de Bruxelles subit de nouvelles pertes et voit donc sa santé financière se dégrader.
Pour remédier à cela, le propriétaire du Casino de Bruxelles, le groupe Casinos Austria International, a ainsi voulu tenter de profiter de l’émergence des jeux en ligne en lançant son propre site de paris en ligne mais cela n’a pas suffit à redresser une barre qui tangue de plus en plus.
Ceci est d’autant plus vrai que le dernier assaut qui vient d’être porté contre le Casino de Bruxelles pourrait bien lui être fatal.
Eh oui, ce ne sont plus des problèmes économiques qui affectent le plus important casino de Belgique mais bel et bien des problèmes juridiques.
La Commission des jeux de hasard Belge a détecté un montage proche de la magouille
En effet, la Commission des Jeux de Hasard belge s’est rendu compte d’un étrange transfert de propriété entre deux entreprises qui semble s’apparenter à un montage visant à permettre au Casino de Bruxelles de contourner des règles de solvabilité qui ne l’arrange guère.
En Mai 2013, le propriétaire de longue date du casino, Casinos Austria International, a transféré,dans le plus grand secret ses activités à une autre entreprise baptisée Casinos Austria International Belgium.
Vu d’un œil non connaisseur, ce transfert ne semble rien avoir de très suspect mais en y regardant de plus près, c’est un vrai montage juridique qu’a mis en place là le propriétaire autrichien du Casino de Bruxelles.
Mais il s’est fait épinglé étant donné que Casinos Austria International Belgium, gérant officiel du casino, ne dispose par conséquent pas de la licence permettant d’exploiter un établissement de jeux !
Derrière ce montage, le propriétaire autrichien aspirait surtout à augmenter son taux de solvabilité, bien conscient qu’une plus petite entreprise permettrait plus facilement d’atteindre le taux de 40% exigé par la loi.
Le propriétaire autrichien gérant à la fois un site de paris et un casino, la loi exige d’atteindre un taux de solvabilité de 40% ce qui n’était pas le cas sans montage puisqu’un taux d’environ 35% est évoqué.
C’est donc pour passer outre ses règles de solvabilité (elles visent à assurer que le casino pourra toujours payer les joueurs) tout en s’évitant un investissement supplémentaire, que ce transfert de propriété a été tenté.
Néanmoins, maintenant que le pot-aux-roses a été découvert, que va bien faire la Commission des Jeux de Hasard belge ?
En effet, si elle juge le montage comme « illégal », elle semble en mesure de retirer sa licence au Casino de Bruxelles.
Si cette issue paraît improbable tant le casino de la capitale belge est un fleuron du secteur des jeux d’argent, reste tout de même à connaître comment le Casino de Bruxelles pourra sortir de cette impasse et retrouver, enfin, la voie du développement.