La FDJ mise sur son site Internet pour développer son chiffre d’affaires
La FDJ compte, par une panoplie d’armes marketing, aspirer 9 millions de joueurs français en plus d’ici 2018.
Rien n’arrête la FDJ, véritable moissonneuse de joueurs
Après son annonce (un vendredi 13 en plus !) de fermer sa salle de poker vide de joueurs, la FDJ adopte une autre stratégie… (Mise à jour : la FDJ et Barrière ont fermé leur site de poker).
Alors que la vente de ses jeux stagne dans son réseau en dur, la FDJ a bien compris que la poursuite du développement de son chiffre d’affaires passait nécessairement par Internet.
Et il semblerait bien que la FDJ soit prête à tout, même à rendre addict encore des joueurs, pour que 10% de son chiffre d’affaires proviennent d’ici 2018 des jeux vendus par l’intermédiaire de son site.
Il y a quelques mois de cela, la Française des Jeux a souhaité changer le nom de son équipe cycliste transformant ainsi le traditionnel « FDJ » par « FDJ.fr ».
Si de prime abord, ce changement de nom de l’équipe cycliste qu’elle sponsorise ne paraît rien révolutionner, il révèle pourtant bien la nouvelle stratégie de la Française des Jeux qui consiste à mettre en avant son site Internet et les jeux qui y sont proposés.
Et sachez-le aussi, la marque Iliko pour sa gamme des jeux de grattage n’a pas été choisie par hasard !
Depuis maintenant deux ans, le chiffre d’affaires des ventes de jeux de la FDJ sur son réseau en dur a fini de croître et les analystes semblent prédire aujourd’hui que ce chiffre d’affaires pourrait stagner lors des prochaines années, malgré une année record en 2012.
Il faut dire qu’entre la fermeture, souvent sans reprise, de plusieurs de ses points de vente mais aussi la crise économique qui frappe la France, le contexte n’est aujourd’hui plus aussi favorable à la FDJ qu’il ne l’était il y a quelques années.
Aussi, pour poursuivre son développement, la FDJ n’a d’autre solution que de miser sur son site Internet d’autant que ce dernier semble jouir d’un joli potentiel.
Conscient de ce dernier, la FDJ espère ainsi faire passer le pourcentage de ses ventes sur la Toile de 3 à 10% d’ici 2018. Si cet objectif était atteint, la FDJ serait ainsi dans les clous de ce que réalisent ses équivalents suédois et finlandais.
Mais alors, comment va s’y prendre la FDJ pour amener les joueurs vers ses jeux en ligne ?
Tout d’abord, la FDJ va miser sur une communication grand public et de grande envergure. Des spots télévisés (encore et encore du matraquage…) ont ainsi été réalisés et sont diffusés depuis Août (et le seront jusqu’au mois de Décembre).
Ils ont vocation à valoriser l’image de la FDJ mais surtout à faire connaître le site FDJ.fr du plus grand nombre.
Ensuite, la FDJ sait qu’il ne s’agit pas que d’amener les joueurs sur son site, il s’agit aussi de leur donner envie de jouer puis de les fidéliser.
A cet effet, de nouveaux jeux, dont Booster, un dé à lancer d’un simple clic, devraient prochainement venir élargir encore la gamme des jeux FDJ.fr. (Mise à jour : la FDJ a lancé le jeu My Million et le Bingo Live)
Ils viendront donc compléter une liste qui comprend les produits stars de la Française des Jeux (Euromillions, Loto, Bingo, …) mais également de nombreux exclusivités web (La Ruche d’Or, Eldorado, …).
Autant dire qu’il y en a là pour tous les goûts concernant ses nouveaux jeux de grattage.
Bien entendu, la FDJ a d’ores et déjà annoncé que seraient mises en place des opérations promotionnelles pour vanter ses jeux au plus grand public.
Et si pour les exclus web, l’opérateur national va jouer sur la notion de « découverte » de nouveaux jeux, les produits comme la loterie Euromillions vont être vendus comme « plus simples à jouer » sur la Toile. (Mise à jour : la FDJ parie sur FaceBook pour de la publicité en masse).
Mais ce sont bel et bien des prix plus attractifs qui pourraient faire mouche pour convaincre les joueurs.
Pour autant, si la stratégie de la FDJ semble cohérente pour développer ses ventes de jeux via le Web, des problèmes pourraient bien surgir vite pour contrarier la Française des Jeux.
Comme par exemple une colère des buralistes comparable à celle de Juillet 2012, et qui pourraient bien mal percevoir la mutation vers le numérique initiée par la FDJ qui semble pourtant logique à notre époque.
On remarquera au passage, que ce n’est pas un suicide qui freinera l’avidité de cette société, dont l’Etat est actionnaire à 72%… C’est à souligner.