Les casinos français font appel au Premier Ministre. Baisse de leurs chiffres d’affaires en 2012
Les casinos français ont tenu à tirer la sonnette d’alarme en rédigeant une lettre à l’attention du Premier Ministre, Jean Marc Ayrault.
L’Etat viendra-t-il au secours des casinos en France ?
Alors que le produit brut des jeux est encore en recul en Novembre et en Décembre, dans la lignée donc de l’exercice 2011-2012, les casinos français ont tenu à tirer la sonnette d’alarme en rédigeant une lettre à l’attention du Premier Ministre, Jean Marc Ayrault.
Dans cette dernière, les casinotiers demandent de l’aide mais également montrent du doigt les freins mis en place par l’Etat pour freiner leur tentative de relance. En clair, le torchon brûle…
Décidément, les établissements de jeux français ne sont pas au mieux. On le savait déjà depuis plusieurs mois et par conséquent on pensait une relance possible mais il n’en est rien.
En effet, après un exercice financier 2011-2012 clos avec une baisse du Produit Brut des Jeux de 1,8%, le début de l’exercice 2012-2013 a été encore plus catastrophique avec un recul du PBJ pouvant être estimé à un peu plus de 5%.
Au final, lors des 5 dernières années, le chiffre d’affaires des casinos français s’est effrité de près de 20%.
Colossal mais surtout la preuve que des solutions doivent être trouvées vite, même très vite.
Une dizaine des 198 casinos français sont d’ailleurs actuellement sous procédure de sauvegarde (comme les casinos Partouche en 2014) en raison de gros problèmes financiers.
De plus, la situation financière catastrophique des casinos français n’inquiètent pas que les casinotiers mais aussi les communes qui accueillent sur leur sol un établissement de jeu. Il faut dire que certaines villes tirent une large partie de leur budget des taxes perçues sur les jeux.
Aussi, les casinotiers, certains soutenus par leur commune de résidence, ont dès la mi-décembre adressé une lettre ouverte au Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, afin de tenter de faire prendre conscience à ce dernier et à son gouvernement de l’ampleur de la situation.
Mais les casinotiers n’ont pas souhaité s’en arrêter là et ont clairement attaqué l’appareil étatique qu’ils estiment « sourd » à ses demandes.
Il faut dire que pour contrer diverses mesures pas vraiment favorables à la santé des casinos français telles l’interdiction de fumer ou le contrôle des identités à l’entrée des casinos, l’industrie du jeu avait sans doute trouvé des alternatives telles la création de nouveaux jeux de tables.
Car si le PBJ des machines à sous est en net recul et explique en grande partie la mauvaise santé des établissements de jeux français, les tables de jeux, elles, continuent de maintenir les casinos dans une situation certes inconfortable mais pas perdue…
Aussi, depuis plusieurs mois, les casinotiers de France demandent avec insistance une modification des textes réglementaires afin que de nouveaux jeux puissent faire leur apparition. En savoir plus à ce sujet ?
Testés pendant six mois dans quelques établissements, le jeu de la Bataille ainsi que le jeu de la Chance et le Craps sont ainsi désirés surtout que ceux-ci permettraient aux casinos d’attirer une clientèle plus jeune, qui jusqu’à présent n’osait pas s’aventurer dans les établissements de jeux.
Pourtant, si on en croit, les syndicats et associations de casinotiers, ces modifications règlementaires sont demandées depuis des mois et que ce soit au plus haut sommet de l’Etat ou bien au niveau des Ministères de tutelle, rien ne bouge malgré l’insistance de la corporation.
Reste à savoir si cette inertie est volontaire ou non. Si elle l’était, l’Etat pourrait alors être accusé de favoriser la Française des Jeux et le PMU ce qui ne serait pas franchement honnête et attaquable niveau de la législation sur la concurrence.
Si par contre, elle n’était pas volontaire, difficile de trouver des réelles explications si ce n’est l’inertie propre à notre appareil étatique, car rappelons seulement que ces mesures n’auraient aucun coût et rapporteraient même probablement à l’Etat.
En effet, ne l’oublions pas, quand les casinos français engrangent une manne financière, les principaux gagnants sont l’Etat et les villes. Voir la fiscalité des casinos en France ?