Facebook flirte avec les machines à sous selon l’European iGaming Expo and Congress
La brèche ouverte par le social gaming a ainsi permis à des éditeurs de jeux de proposer sur des réseaux sociaux tels Facebook des machines à sous ou bien des mini-salles de poker.
Quand le social gaming flirte avec les jeux en argent réel
Du 16 au 18 Octobre à Barcelone, se tenait la 11ème édition de l’European iGaming Expo and Congress (EIG).
Elle a été l’occasion d’un vrai débat et de longues discussions entre les acteurs des jeux d’argent en ligne (Bwin Party, Microgaming, etc.) et les acteurs du social gaming.
Il faut dire qu’à l’heure où les machines à sous en ligne envahissent Facebook, il n’est parfois pas simple de faire la différence entre un jeu en argent réel et un jeu social.
Au point que certains opérateurs ne seraient pas inintéressés par le jeu social…
Ces dernières années, l’avènement et le développement des réseaux sociaux se sont accompagnés de l’essor d’un nouveau type de jeux sur la Toile pouvant être regroupés sous l’appellation de jeux sociaux.
En réalité, si ces jeux n’ont rien de bien novateur au niveau de leur contenu, c’est surtout leur modèle économique et leur viralité qui en font des produits originaux.
En effet, les principales caractéristiques d’un bon jeu social sont que le titre est disponible gratuitement, sans téléchargement et qu’il est apte à séduire toutes les catégories d’âge, de sexe ou même de catégorie sociale.
En clair, le jeu social doit être populaire. Ceci est d’ailleurs indispensable puisque l’idée est ensuite de générer une dépendance au jeu, le joueur obtenant en quelque sorte une reconnaissance sociale en prenant part à ce jeu.
C’est ainsi que le joueur pourra « liker » et « partager » le jeu avec ses amis ou bien poster ses scores sur leur mur afin de les inciter à jouer à leur tour. On comprend donc là tout l’intérêt de ce développement en réseau.
Bien entendu, les éditeurs de « jeux sociaux » ont bien compris que ce modèle devait aller plus loin et c’est donc fort logiquement qu’ils ont augmenté l’addiction à leurs jeux en proposant toujours davantage de défis, missions ou autres récompenses (des fois un peu niaises d’ailleurs).
Néanmoins, pour espérer devenir les experts de ces jeux sociaux (et donc pour augmenter sa reconnaissance sociale) en débloquant ces contenus additionnels, les utilisateurs doivent acheter du temps de jeu et c’est bien là le jackpot pour les éditeurs.
La brèche ouverte par le social gaming a ainsi permis à des éditeurs de jeux de proposer sur des réseaux sociaux tels Facebook des machines à sous ou bien des mini-salles de poker à grand succès.
Par exemple, Mirroball Slots, un jeu social développé par Plumbee, compte chaque jour plus de 200 000 joueurs. Ces chiffres permettent d’ailleurs de mieux comprendre pourquoi aujourd’hui certains opérateurs de jeux en ligne s’intéressent de près au social gaming.
Il faut dire qu’à l’heure actuelle, les autorités de régulation des jeux d’argent en ligne ne regardent que de loin les jeux développés via ce modèle économique (gratuit au début puis payant ensuite ce que l’on nomme des jeux Free to Play), ce qui laisse une large marge d’action aux éditeurs de jeux.
Néanmoins, reste encore un frein à la venue des opérateurs de jeux en ligne vers le social gaming : l’incertitude sur l’avenir de ce modèle économique.
En effet, à l’heure où la concurrence s’est intensifiée et où les coûts de développement des jeux augmentent (la qualité des titres devient indispensable pour séduire les joueurs), les jeux sociaux peuvent-ils être réellement rentables ?
Sans doute que oui et il ne fait nul doute que le premier opérateur qui parviendra à sortir un jeu social de casino gratuit devrait s’en apercevoir bien vite !