Jackpot pour l’Etat Français : plus de 4,7 milliards d’euros en rentrées fiscales
Il y a de fortes chances que l’Etat reste encore pour de nombreuses années le premier Croupier de France et le Roi des impôts indirects.
L’Etat français, toujours premier pour lever l’impôt
Chaque année, de nombreux Français s’essayent à la loterie, au grattage, aux jeux de casinos ou encore aux jeux en ligne dans le simple but de tenter de gagner de l’argent.
Si tous ne parviennent pas à atteindre leur objectif final, il y en a bien un qui gagne à chaque fois qu’un joueur se lance, c’est l’Etat. Explications !
A l’heure où la France, comme beaucoup de ses voisins, cherche à remplir les caisses de l’Etat, il ne fait aucun doute que la manne financière provenant des jeux d’argent n’est pas négligée.
En effet, en 2011, on peut estimer que les jeux d’argent ont constitué un véritable jackpot pour l’Etat Français puisque celui-ci a gagné, grâce à eux, près de 4,7 milliards d’euros.
Cette somme regroupe bien entendu les différentes recettes fiscales reçues par l’Etat suite à la participation de joueurs à des loteries, des jeux de grattage, des jeux de casinos, des paris sportifs ou hippiques ou encore des jeux d’argent en ligne.
La majorité de ces recettes fiscales provient aujourd’hui des casinos (près de 200 établissements sont répertoriés dans l’Hexagone) mais également de la Française des Jeux, leader dans le secteur des loteries et jeux de grattage. (Mise à jour : les casinos français sont en perte de vitesse)
A elles seules, ces entreprises verseraient près de 3,3 milliards d’euros à la France. Le reste de l’argent (1,4 milliard d’euros) viendrait lui des jeux d’argent en ligne.
Pourtant, les dirigeants du pays ont longtemps craint de voir ce montant diminuer du fait de la forte présence d’opérateurs de jeux en ligne illégaux.
Il n’empêche qu’au final, les recettes émanant du secteur des jeux d’argent en ligne se stabilisent par rapport à l’année précédente, preuve que la mise en place d’un cadre réglementaire pour les jeux d’argent en ligne n’a pas pénalisé le secteur selon les instigateurs de la loi.
Il est vrai que les joueurs ont continué de jouer en ligne et n’ont finalement que peu modifié leur comportement si l’on en croit certains chiffres.
En effet, les mises autour des paris sportifs et hippiques n’ont que peu évolué par rapport à l’année passée, seul l’Euro 2012 a semble-t-il incité davantage les pronostiqueurs à jouer.
Par contre, pour ce qui est du poker, les chiffres confirment qu’il existe une vraie tendance en France autour de cette discipline puisque les sommes jouées ont considérablement augmenté (+ 600 millions d’euros).
Au final, on comprend bien que le secteur n’a pas souffert et que l’Etat a su parfaitement profiter de ce secteur d’activité très lucratif.
Eh oui, si les joueurs ne gagnent pas à tous les coups, l’Etat, grâce à sa politique fiscale, parvient lui à tirer pleinement profit de l’argent circulant dans le secteur et ceci bien entendu, au détriment des joueurs étant donné que le taux de retour aux joueurs est forcément pénalisé entre 50% (jeux de grattage) et 85% (paris sportifs et autres jeux).
D’ailleurs, à l’heure où l’Etat se remplit les poches sur le dos des opérateurs qui sont contraints de quitter le marché ou bien de proposer des offres quelque peu légères par rapport à leurs voisins européens, le problème de la fiscalité des jeux d’argent devrait prochainement revenir sur le tapis.
Peut-on alors imaginer que l’Etat accepte de baisser la fiscalité plombant le secteur et donc ses recettes fiscales tirées des jeux d’argent ?
Ce scénario semblant quelque peu improbable, il y a de fortes chances que l’Etat reste encore pour de nombreuses années le premier Croupier de France et le Roi des impôts indirects.