Casinos français : les joueurs pourront jouer après la fermeture des jeux de table
Pour les casinos de France regroupant plus de 75 slots, les jeux de tables devront être ouverts au minimum six heures par jour pour être autorisés à fermer avant les machines à sous.
Deux textes très importants pour les casinos en France, notamment pour les machines à sous
Ce samedi 30 juillet 2011, le JORF (Journal Officiel de la République Française) a publié deux textes relatifs à la réglementation des jeux à l’intérieur des casinos français en dur.
Leur champ d’application est quelque peu différent :
Tandis que le premier est un décret visant principalement à expérimenter des jeux nouveaux (comme le jeu de la bataille par exemple), le second est un arrêté consistant à la fois à encadrer les augmentations de tables pour les tournois et à prolonger la durée de fonctionnement des machines à sous.
Les deux textes entrent en vigueur le 1er août 2011, date à partir de laquelle ce qui suit fait donc autorité, du moins jusqu’à nouvel ordre.
Pour commencer, il n’est pas inutile de rappeler que les groupes de casinotiers français et les autres membres de la profession attendaient déjà depuis un certain temps l’apparition de ces deux textes.
Mais leur publication ayant été repoussée en raison du remaniement ministériel, il a fallu patienter jusqu’à aujourd’hui pour découvrir les modifications retenues à propos du monde des casinos.
Les statistiques établies à propos des années 2008-2011 ont montré les conséquences de la crise des casinos français sur les produits bruts des jeux, ou chiffres d’affaires de ces derniers.
Divers facteurs se sont combinés pour aboutir à une perte totale de 2,29 milliards d’€uros dans ces établissements de jeux d’argent.
Dans cette perspective, on peut supposer, comme le font d’ailleurs certains spécialistes du secteur, que les deux textes du Journal Officiel du 30 juillet 2011 aideront les casinos à se reprendre.
Intéressons-nous aux modalités qu’ils instaurent et aux enjeux de ces modalités pour les casinos et pour les joueurs
Les clauses de l’arrêté sont peut-être celles qui concernent le plus directement les joueurs.
Les machines à sous pourront dorénavant rester ouvertes après la fermeture des jeux de table tels que la roulette et le blackjack, alors que jusqu’ici, les salles de slots et de jeux de tables fermaient en même temps dans tous les casinos français.
Ces mesures sont instaurées à titre expérimental, et un bilan sera effectué avant fin octobre 2012 pour considérer leur impact sur l’économie des établissements et sur le fonctionnement des différents jeux.
Des conditions très précises s’appliquent à cette expérimentation : dans les casinos contenant moins de 75 machines à sous, celles-ci pourront fonctionner plus longtemps que les jeux de table seulement si les jeux de table restent ouverts au moins quatre heures par jour.
Pour les casinos regroupant plus de 75 machines à sous, les jeux de tables devront être ouverts au minimum six heures par jour pour être autorisés à fermer avant les slots.
Le découpage des horaires des jeux dans les casinos permettrait ainsi de mettre à l’honneur les jeux de table en journée et/ou dans la première partie de la soirée, tout en valorisant les machines à sous dans un second temps.
Les casinos français pourront désormais augmenter le nombre de tables pour les tournois de poker
Une autre mesure s’avère intéressante pour les joueurs, ainsi que pour le profit des casinos : l’installation de nouvelles tables pour les jeux de cercle, autrement dit pour le poker.
Cette augmentation des effectifs a pour principal but la tenue de tournois supplémentaires, ce qui ne peut que réjouir les amateurs de poker. Une section entière spécifie le fonctionnement des jackpots progressifs mis en œuvre dans les jeux de cercle.
A vrai dire, il est également question dans le décret précité de l’augmentation du nombre de tables de poker pour les tournois.
La commission consultative des jeux de cercle et de casinos n’aura pas à accorder son aval pour les ajouts de tables de poker qui ne seront que ponctuels et justifiés par leur utilité pour les tournois.
Mais le décret du 30 juillet 2011 a surtout pour fonction de circonscrire les tests de nouveaux jeux ou du moins de nouveaux dispositifs, ainsi que la mise en place de machines à sous particulières.
Ce texte autorise donc les casinos à expérimenter des dispositifs techniques ou des jeux nouveaux, à condition que chaque expérimentation ne dure pas plus de six mois.
La finalité de cette expérience est d’évaluer la régularité et la fiabilité de ces systèmes.
En outre, le décret permet aux casinos français en dur, toujours à titre expérimental, de se doter de machines à sous regroupant plusieurs jeux aux mises unitaires et aux taux de retour aux joueurs différents.
Auparavant, les machines multi-jeux étaient le seul type de ce genre à être autorisé.
Les taux de redistribution des nouvelles machines sont fixés à 85 % au moins. Ce taux, ainsi que les mises unitaires de chaque appareil, devront être communiqués au Ministère de l’Intérieur et à une autre autorité qui sera désignée au moment adéquat.
En résumé, les modifications apportées à la réglementation des jeux des casinos en dur par ces deux textes sont moins des changements substantiels que des essais visant à décider si ces mesures pourront être réellement confirmées à l’avenir ou pas.
A priori, celles-ci ne peuvent qu’être bénéfiques à l’essor des casinos et, corollairement, à l’intérêt des joueurs pour les établissements de jeux d’argent.