Ilari Sahamies alias Ziigmund, un joueur de haut niveau en Pot Limit Omaha
Ilari Sahamies est très connu dans son pays natal, la Finlande. Ziigmund se caractérise par un jeu agressif, très agressif même.
Ziigmund, un joueur de poker sage mais un homme sulfureux
Ce joueur professionnel de poker est finlandais. Il est né en Helsinki, en Finlande, en 1983. Il y réside également. Ziigmund se classe dans les joueurs spécialistes de very high stakes (très hautes limites).
Il joue sur Full Tilt Poker et participent régulièrement à des tournois de Hold’em et d’Omaha, dont les blinds grimpent facilement à 500$/1000$ !
Ziigmund n’est que seulement un nom d’emprunt au poker, son vrai nom est Ilari Sahamies, et ses performances n’ont pas toujours fait l’unanimité…
Un poker agressif, c’est sa stratégie :
Ziigmund se caractérise par un poker agressif, très agressif même qui est dicté par le style de jeu qu’il a choisi, le very high stakes et où il faut être agressif sous peine d’être dominé.
Et même, si tous les joueurs en très hautes limites pratiquent le jeu agressif, Ilari Sahamies le fait encore un peu plus. On ne s’étonnera plus alors des rebondissements heureux ou malheureux de sa situation au cours d’une session.
Du billard au poker…
Ilari Sahamies est très connu dans son pays natal, la Finlande. Il n’a pas beaucoup rencontré de succès dans les tournois live si l’on se réfère à ses exploits en cash-game.
En effet, sa plus grande réussite en live est une modeste 25ème place acquise au Master Classics of Poker 2007 à Amsterdam. Il est sorti avec un gain de 10 700 €.
Son ascension au poker s’est passée avec Patrik Antonius, celui-ci également originaire de la Finlande.
Leur rencontre s’est déroulée un peu plus tôt dans l’univers du billard, un sport qu’Ilari affectionne particulièrement et qui le lui rend bien puisqu’il est parvenu par deux fois à décrocher le titre de champion national.
Il avait 15 ans lorsqu’il s’est lié d’amitié à Antonius qui l’entraînera dans le poker.
Par ailleurs, Ziigmung n’a pas débuté sa vie professionnelle par le poker. Avant, il travaillait dans une station-service tout en jouant dans un casino d’Helsinki. C’était en 2001, alors qu’il n’avait que 18 ans.
Et c’était là qu’il a commencé à renflouer sa bankroll estimée aujourd’hui à 5 millions de dollars.
Désormais, il a intégré le clan des meilleurs joueurs de Pot Limit Omaha (PLO) du monde, au même titre que Sam Farah, David Benyamine ou Markus Golser.
Un grand joueur d’instinct :
Ziigmund avoue n’avoir jamais ouvert un livre de poker. Et toutes les connaissances académiques liées au poker, il ne s’en soucie pas trop.
Il veut surtout donner une image d’un joueur qui réagit à l’instinct, sans calcul, sans dépenser trop d’effort d’intelligence, bref, le parfait joueur de dimanche.
Il déclare même : « En Pot Limit Omaha, tu pousses tes jetons et tu vois ce qui se passe… ». Pourtant, personne n’y croit. Mais, ses millions accumulés sur Full Tilt Poker sont là pour attester le contraire.
Aucun joueur aussi « simple » et « naïf » n’arriverait à amasser autant d’argent, à plus forte raison, dans une variante aussi complexe qu’éprouvante comme le Pot Limit Omaha, une variante qui se joue habituellement avec un jeu agressif et qui exige une bonne maîtrise de toutes les ficelles du jeu.
En revanche, en No Limit Hold’em, il n’est pas vraiment doué.
Des millions en Pot Limit Omaha :
On l’a vu pour la première fois chez Full Tilt Poker en 2006.
Et lors de ses débuts, il brillait surtout par ses irrégularités. Il subissait de nombreuses fois des chutes spectaculaires de ses gains, si bien qu’en 2008, il était à pas moins de deux millions de dollars de pertes.
Mais il a su revenir admirablement ensuite pour les reperdre à nouveau… Néanmoins, il avoue n’accorder qu’une importance mineure pour l’argent.
Que ce soient ses pertes ou que ce soient ses gains, il en parle avec le même ton, sans grands remords et sans joies excessives.
Entre Ziigmund et Ilari :
Ce joueur de poker entretient deux images complètement différentes. D’un côté Ziigmund, le joueur, qui est un joueur typique, qui s’intègre assez facilement sur une table de jeu, bien sage et qui ne cherche pas d’histoire à personne.
Un joueur qui considère que l’argent fait uniquement partie du décor d’une table de poker.
De l’autre, il y a l’homme, Ilari Sahamies, avec toute sa brutalité et ses éclats gigantesques de colère.
C’est ainsi qu’il n’hésite pas à casser sa raquette de tennis ou à fracasser son pc portable.
Et il conjugue volontiers soirées sulfureuses, alcool, femmes et naturellement… poker. Il se prend même à plaisanter que s’il continue à ce rythme-là, il passera certainement dans un centre de désintoxication à la fin de l’année.
Et pourtant, c’est cette double personnalité qui a fait qu’il est tant apprécié dans la grande famille des joueurs de poker.