L’addiction aux jeux, tout ce qu’il faut savoir sur ce fléau
5% des joueurs français sont considérés comme joueurs compulsifs, une maladie qui mène à la ruine, voire même au suicide.
Les études de la dépendance aux jeux en France restent sous silence ou bien sont très opaques.
En effet, on ne sait toujours pas si le % de joueurs à risques et compulsifs a évolué depuis l’ouverture en Juillet 2010 du poker et des paris en ligne.
Tout savoir sur l’addiction aux jeux et les organismes qui peuvent aider les joueurs compulsifs
Cette question est essentielle car elle peut concerner tout joueur en puissance. Toute activité à caractère ludique, et à fortiori lorsqu’elle met en œuvre de l’argent réel, est susceptible d’induire une dépendance, une addiction.
Les jeux des casinos en dur sont évidemment concernés par ce risque, le PMU et la FDJ également, mais aussi les jeux d’argent sur internet qui sont sans nul doute sujet à cette tendance aussi.
En effet, avec les casinos en ligne, il en est de même pour les paris sportifs et le poker (et hippiques aussi, voir ce cas précis) qui d’ailleurs pour nous, est aussi addictif que le jeu du Rapido de la FDJ pour une raison bien simple : les jeux de poker confrontent des humains, et non pas un humain face à une machine où le hasard est prépondérant.
L’orgueil du joueur de poker, s’il n’est pas canalisé, rentre considérablement en action au poker.
A noter aussi que le jeu du Rapido de la Française des Jeux a provoqué des ruines et des suicides, il faut le savoir. Une action en justice par un regroupement massif de joueurs touchés par ce jeu “fléau” a été entreprise début Avril 2010.
Pour l’instant, aucune nouvelle de cette procédure en cours… Le gouvernement français devra répondre quand même de son laxisme en matière d’addiction pendant 30 ans au profit de rentrées fiscales.
L’addiction aux jeux d’argent en ligne
Jouer à partir de chez soi ou même ailleurs avec un ordinateur facilite considérablement l’accès aux jeux d’argent, ce qui peut mener à des abus de la part de joueurs tendancieux, donc très sensibles à la dépendance aux jeux.
Pour exemple, la rapidité qui caractérise les casinos en ligne, notamment avec la fonction “autospin” des machines à sous, est considérée comme un automatisme assez dangereux. Cette fonction est aussi disponible sur les machines à sous des casinos en dur.
Il y a donc plus de risques de dilapider des montants conséquents sans vraiment s’en rendre compte avec cette fonction.
On comprend donc la réglementation émise par différents décrets, comme celui du 1er juillet 2007, qui rend illégale la fréquentation de n’importe quel jeu d’argent par les individus âgés de moins de 18 ans.
Ainsi, aucun mineur ne pourra se livrer à des paris sportifs ou autres, ou encore à des jeux de loterie et de grattage. Lancé en 1976, il aura fallu au gouvernement français pour le Loto près de 30 ans pour interdire les jeux d’argent aux mineurs…
La Française des Jeux applique désormais, mais trop tard malheureusement, cette obligation en exigeant du joueur, pour qu’il puisse jouer sur son site web, une photocopie de sa carte d’identité pour vérifier son âge et ses coordonnées.
On peut aussi trouver ce genre de procédure sur bon nombre de sites de casinos en ligne, de poker et de paris sportifs qui avaient imposé cette procédure bien avant les monopoles français du jeu. Très étonnant non ?
Ces procédures informatives des sites de jeux se révèlent comme un premier pas qui permet de lutter contre le jeu compulsif.
Mais il faut aussi des interlocuteurs spécialisés en matière d’addiction aux jeux afin de bien cerner ce fléau qui touche 5% des joueurs en France.
Adictel, l’association la plus connue des joueurs français pour la dépendance aux jeux
Pour cela, plusieurs associations dont le but n’est aucunement lucratif existent : elles peuvent fournir au joueur présentant une dépendance aux jeux une aide hors pair.
L’un des plus connus de ces groupes est Adictel, qui a été créé par Eric Bouhanna en 2003 et qui a pris depuis une dimension internationale. Ce service offre une écoute continue et un soutien spécialisé pour les individus dépendants du jeu.
D’ailleurs, Adictel ne se limite pas aux jeux d’argent, mais s’étend aussi à l’addiction aux jeux vidéo et à Internet en général.
Les équipes de psychologues expérimentés d’Adictel peuvent vous répondre et vous suivre non-stop par le biais d’un numéro vert. Des groupes de parole entre joueurs compulsifs sont également mis en place sur le site du groupe.
L’association FairPlayers aussi aide les joueurs en cas d’addiction
Ce dispositif disponible en français est totalement gratuit et subsiste en facturant son action aux opérateurs de jeux. Eric Bouhanna est aussi à l’origine de FairPlayers, un label à même de résoudre certaines difficultés rencontrées par les sites de jeux d’argent.
Depuis la fin de l’année 2006, les sites partenaires de FairPlayers peuvent, grâce à la performance de ce système, empêcher l’accès des mineurs, renforcer la sécurité des transactions financières opérées et repérer géographiquement l’emplacement des joueurs.
L’EGBA, l’organisme qui lutte auprès du parlement européen pour les jeux d’argent, est aussi très efficace
Une troisième organisation, moins connue mais elle aussi performante, est l’EGBA, qui est une association d’envergure européenne traitant des paris et des jeux.
Elle est l’œuvre de sept sites de jeux en ligne européens, notamment des bookmakers renommés, et a établi un code de comportement.
Les grandes lignes de ce code sont que le joueur s’inscrive en fournissant des coordonnées exactes, que le site puisse s’assurer de son âge et de son identité, et qu’il soit envisageable de pratiquer l’exclusion (auto-exclusion y compris) de joueurs, doublée par l’opportunité de bloquer ses mises et d’être relié à une association d’aide.
L’EGBA sous l’égide de Sigrid Ligné, basée à Bruxelles et défendant le lobbying des opérateurs de jeux européens, lutte pour que l’état lui octroie de quoi bien vérifier l’identité des joueurs au moment où ils s’inscrivent.
Des exemples d’addiction aux jeux ? Voir les liens ci-dessous :
- Le jeu Amigo de la Française des Jeux, addiction garantie
- Il a dépensé 97 000€ et la FDJ va devoir rembourser
- La notion de dépendance au cœur du jeu pathologique
- Les femmes sont-elles plus vulnérables à l’addiction aux jeux que les hommes ?
- En Suisse, l’addiction aux jeux a augmenté de plus de 600% en 10 ans
- Le fléau de la dépendance aux jeux d’argent en Suisse
- L’addiction aux jeux de poker et des paris hippiques chez les plus jeunes
- Suicide d’un jeune addict de 23 ans à cause des paris sportifs
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