Gibraltar restera la terre de prédilection des opérateurs de jeux d’argent
Pour Gibraltar et ses habitants, les revenus générés par les sites de casinos, de poker et de paris sportifs en ligne qui s’y sont installés sont indispensables pour leur économie.
Gibraltar, un peu d’histoire sur ce bout rocher
Bien qu’ayant des atouts touristiques, ce ne sont pas vraiment ceux-ci qui rendent Gibraltar intéressant pour les opérateurs de jeux d’argent.
Effectivement, sans les faveurs fiscales que le gouvernement de Gibraltar propose aux investisseurs, elle serait certainement une banale destination touristique.
Ce qui ne risque pas d’arriver de sitôt avec la récente décision de la Cour de Justice Européenne sur son sort.
L’Histoire aura fortement marqué la destinée de ce bout de rocher que jusqu’à maintenant, les répercussions des décisions qui ont été prises des centaines d’années auparavant continuent de peser lourd sur son présent.
Ayant fait partie du grand empire espagnol de son temps, Gibraltar a été envahi par les anglais qui se le sont appropriés par la force, puis par l’accord conclu par le biais des traités d’Utrecht en 1713.
Depuis, Gibraltar est devenu un territoire britannique d’outre-mer et est gouvernée par un représentant de Sa Majesté la Reine d’Angleterre.
Mais la situation est telle que les deux souverains dignes héritiers du trône espagnol et anglais n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente concernant Gibraltar.
En effet, ce sujet demeure l’un des points épineux dans la relation des deux pays puisque l’Espagne revendique actuellement à ce que Gibraltar lui soit remise.
Malheureusement pour les espagnols, les parties politiques et les quelques 30 000 habitants comptent rester sous la tutelle anglaise.
Gibraltar, un paradis pour les opérateurs de jeux d’argent en ligne
Quoi qu’il en soit, Gibraltar fait désormais partie intégrante de l’Union Européenne même si certaines lois ne lui sont pas applicables, comme la Suisse également.
Ce qui dérange la Commission Européenne, car Gibraltar bénéficie de certaines faveurs qui lèsent les autres pays de l’Union.
Mais ce n’était pas sans compter la hargne des anglais, fiers de leurs îles et donc, ils n’ont pas lâché ce “rocher” même au Président Sarkozy d’ailleurs, dans sa chasse aux paradis fiscaux.
En clair, la Reine d’Angleterre lui a fait comprendre certainement de ne pas toucher aux pactoles britanniques, et c’est la raison pour laquelle d’ailleurs, aucunes îles britanniques n’est sur la liste française des paradis fiscaux.
Se laisse pas mener par le bout du nez… la Reine, enfin son gouvernement ! Sarkozy a dû donc revoir sa copie et a fait un câlin à Carla pour se consoler…
Ne faut-il pas d’abord balayer devant sa porte ? Assurément oui…
Des actions ont alors été entreprises depuis quelques années pour pallier aux problèmes économiques de Gibraltar, étant donné que la Cour de Justice Européenne a confirmé que Gibraltar restera bel et bien indépendante du Royaume-Uni pour ce qui est de ses politiques fiscales. N’en déplaise à Mr. Sarkozy…
Cette décision ne conviendrait certainement pas à tout le monde mais dans tous les cas, elle arrange bien les affaires des opérateurs de jeux d’argent en ligne (casino, poker et paris sportifs en ligne) et de l’économie de Gibraltar.
En effet, ces deux entités sont devenues indissociables puisqu’elles ont des intérêts communs.
Pour les opérateurs des sites de jeux en ligne, Gibraltar représente le refuge idéal pour exercer leurs activités, comme Malte aussi dont les rentrées fiscales dûes aux jeux en ligne boostent le PIB.
Bon nombre de pays n’arrivent pas encore à se décider sur les réglementations qu’ils vont appliquer en ce qui concerne les jeux d’argent en ligne, même si certains pays comme la France montre une réelle volonté d’avancer en ce domaine… mais bien entendu, revers de la médaille, des impôts indirects seront pompés, et pas des moindres.
La loi française sur les jeux en ligne sera pratiquement en application dès le mois de Mai.
Quoique, il lui faut aussi l’accord de la Commission Européenne, car même si la loi française est publiée au Journal Officiel, elle peut être rendue caduque par la C.E… et c’est déjà arrivé en 2006.
En se basant à Gibraltar, les sites de poker, de paris sportifs et de casinos en ligne peuvent à la fois servir ceux qui marchent déjà vers l’approbation des jeux et ceux qui sont encore enclavés par les mesures restrictives.
Certes, d’autres endroits comme Antigua ou les réserves de Kahnawake sont à leurs dispositions, mais ils préfèrent rester sur Gibraltar qui a l’avantage d’être à proximité de l’Europe, et qui reste pour l’instant, l’endroit le plus lucratif pour leurs affaires.
Fort heureusement d’ailleurs car aux dernières nouvelles sur l’ancien paradis des opérateurs de jeux d’argent, à savoir la réserve des Mohawks de Kahnawake, mieux vaut ne pas être un “blanc”.
En effet, les “blancs” sont priés de déguerpir du territoire depuis Avril 2010 !
Un pays très prisé aussi par les opérateurs de jeux, c’est Malte qui reste un très bon compromis également, et la plupart des opérateurs possèdent 3 bases désormais : Malte, Gibraltar et Londres.
Comme le sulfureux marché américain reste encore inaccessible, les opérateurs doivent se limiter aux européens.
Avec le système fiscal de Gibraltar, les dégâts sont quelques peu limités puisque les impôts y sont largement inférieurs qu’ailleurs.
Avec un taux de 15% d’imposition sur les bénéfices, il est tout à fait compréhensible que les opérateurs décident de s’y installer, car bien que le monde des jeux d’argent en ligne connait une petite révolution, les conjonctures économiques internationales actuelles et les différentes prohibitions sur ces jeux réduisent leurs marges de manœuvre.
Pour Gibraltar et ses habitants, les revenus générés par les sites de casinos, de poker et de paris sportifs en ligne qui s’y sont installés sont indispensables pour leur économie.
Et si jamais la Cour de Justice Européenne avait décidé autrement, il est certain que les Party Poker, William Hill, 888, Partouche et les autres auraient déjà plié bagages, car l’avantage fiscal qui leur est offert à Gibraltar figure parmi les motivations de leur implantation.
Mais la perte de Gibraltar et de ses habitants ne se limite pas seulement aux réductions des revenus fiscaux au cas où ces opérateurs quittent le “Rocher”.
En effet, malgré la prolifération des sociétés qui s’y sont basées, il faut reconnaître que l’usine des jeux d’argent en ligne pourvoie quand même près de 15% des emplois…
Et avec une population de 30 000 habitants, la suppression de ces emplois serait très significative pour l’économie entière.
On comprend mieux pourquoi ces personnes si « indésirables » dans d’autres pays sont si chères pour Gibraltar.
A l’image des différentes entités de l’Union Européenne, qui n’arrivent pas à se mettre sur la même longueur d’ondes, les positions réelles de certains pays de l’Union sur Gibraltar laissent perplexe les investisseurs.
Certains pays sont en effet « jaloux » de l’intérêt qu’accordent les opérateurs à Gibraltar alors qu’ils ne sont pas prêts d’offrir les mêmes avantages qu’octroie le Rocher à ses fidèles partenaires.
Pour ne parler que des jeux d’argent en ligne, quel pays serait prêt à mettre en place des régimes fiscaux semblables à ceux qui prévalent à Gibraltar, et même Malte ?
La France qui a tant tardé à ouvrir son univers des jeux d’argent en ligne, a t’elle proposé des taux de fiscalité similaires ?
Au contraire… Elle a plombé les sites d’une fiscalité plus lourde que le Rocher de Gibraltar lui même.
Ce sera d’ailleurs son échec dans les années à venir, tout cela à cause d’une fiscalité déprimante pour les opérateurs.
Mais en France, on a l’habitude de se faire seringuer par l’Etat à tous les étages, non ?
Gibraltar restera donc quand même le siège social d’une multitude d’opérateurs de jeux, quoiqu’en pense le gouvernement français. Il en est de même pour Malte.
La France, avec sa loi d’ouverture aux jeux qui est axée vers une pincée de racket, ne créera que très peu d’emplois.
Gibraltar, quant à lui, restera la terre de prédilection des sites de poker, de casinos et de paris sportifs en ligne… et à lui les emplois.