Le bookmaker britannique StanleyBet passe à l’attaque envers l’Etat français
Ce sont les bookmakers qui font avancer le respect des lois européennes. StanleyBet va encore plus loin pour tenter de faire plier la France et sa loi sur les jeux en ligne.
StanleyBet envisage de traduire la France devant la CJE
Le Groupe britannique de paris sportifs StanleyBet, propriétaire de plus de 1800 boutiques de paris en Europe, a communiqué sur ses intentions de recourir à la Cour de Justice Européenne envers l’Etat Français.
Effectivement, il s’oppose aux monopoles des points de vente de la Française des Jeux et du PMU, à savoir les cafés tabacs ainsi que les détaillants de journaux.
Assurément, le Groupe StanleyBet, opérateur de paris depuis plus de 40 ans, décrit l’ouverture des jeux en ligne en France comme pour ainsi dire, une “mascarade” visant toujours à protéger ses monopoles.
Il faut remarquer que bien des casinotiers français rejoignent l’avis du Groupe StanleyBet, en l’occurrence le Groupe Partouche… mise à part quelques proches du Président de la République Française (M. Desseigne des casinos Barrière).
L’intention du PDG Adrian Morris du bookmaker StanleyBet International, après un recours en Août 2009 auprès du Conseil d’Etat a été très ferme: “Si le Conseil d’Etat n’est pas apte à mettre fin aux monopoles des points de vente de la FDJ et du PMU en France, nous nous en remettrons à la Cour de Justice Européenne”.
En clair, StanleyBet conteste la législation française au niveau de la concurrence.
Compte tenu que l’Etat Français a refusé la demande de licence française du Groupe StanleyBet en Juin 2009 pour ouvrir des Betting Shops en France, magasins de paris sportifs, l’affaire s’est envenimée pour finir, pour le moment, au Conseil d’Etat Français.
Le verdict de ce dernier devrait aboutir courant 2010. Cependant, même si le verdict du Conseil répond négativement au Groupe StanleyBet, cette affaire sera remise à la CJE… et cela risque de faire beaucoup de bruit si elle appuie StanleyBet.
En effet, si la Cour de Justice Européenne estime que la France ne joue pas le jeu de la concurrence sur son territoire, une jurisprudence naîtra, et celle-ci, engendrera un tsunami dans tous les Etats européens.
C’est la seule affaire pour l’instant, qui met le gouvernement français devant ses responsabilités.
Cette procédure pourrait aussi générer des émules auprès des autres bookmakers anglais renommés, en l’occurrence William Hill Sports.
Ce dernier, candidat à une licence française pour opérer sur le territoire français par l’intermédiaire d’un site de paris sportifs et de poker en ligne, reste pour l’instant muet… mais il est aux aguets et certainement prêt à suivre son concurrent StanleyBet, si faille il y a dans la législation française bien sûr.
Bref, le redoutable bookmaker britannique StanleyBet, qui a implanté des Betting Shops dans plusieurs pays européens, notamment en Pologne, à Chypre et en Italie, est sur le point de faire sauter tous les monopoles de jeux en Europe s’il obtient gain de cause à la Cour de Justice Européenne.
En revanche, bien sûr que nous doutons fortement que le Conseil d’Etat Français avalise sa demande d’implantation en France ! Néanmoins, nous sommes confiants sur l’impartialité de la Cour de Justice Européenne.
En Europe, toutes les sociétés sont confrontées au principe de la libre concurrence, et l’on ne voit pas quelles seraient les raisons légitimes pour l’interdiction du secteur des jeux d’argent.
Actuellement, presque tous les Etats Européens prônent l’interdiction des jeux d’argent afin de garantir une sécurité sanitaire sur l’addiction aux jeux et le blanchiment d’argent.
En fait, ce sont de faux prétextes qui ne visent qu’à consolider leurs rentrées fiscales d’impôts indirects.
Pourquoi la France est au 2ème rang mondial sur l’implantation des casinos ? Quant au blanchiment d’argent, il suffit de vous rendre sur les hippodromes français…