Que rapportent les jeux d’argent aux entreprises qui les mettent en œuvre ?
Quelles sont les parts de marché entre les casinos en France, la Française des Jeux et le PMU, Pari Mutuel Urbain ?
La Française des Jeux et le PMU augmentent leur progression
C’est peut-être une question que vous vous posez ! Nous allons donc nous intéresser aux chiffres d’affaires qu’occasionnent les trois grands types de sociétés proposant de jouer avec de l’argent, à savoir les casinos en France, le PMU et la Française des Jeux.
Puis nous nous pencherons plus précisément sur la croissance des casinos français, puisque parler du chiffre d’affaires total des casinos n’est pas forcément significatif.
Au cours de l’année 2005, les Français ont consacré presque 36 milliards d’euros aux jeux d’argent. Ce sont les casinos qui en ont retiré le plus grand avantage, leurs chiffres d’affaires ayant représenté 53 % du chiffre d’affaires total des jeux d’argent.
La Française des Jeux arrivait alors en deuxième position, avec tout à fait le quart, soit 25 % du chiffre d’affaires global.
Le PMU ou Pari Mutuel Urbain, pour sa part, en valait 22 %. Si l’on compare avec les chiffres clés que met par exemple en ligne la Française des Jeux à partir de son site web, on remarque que les proportions n’ont guère changé au terme de l’année 2008.
En 2008, les casinos sont encore sur la première place du podium, puisqu’ils s’en sortent avec 49,7 % du chiffre d’affaires des jeux d’argent en général.
Cette part, qui compose maintenant un peu moins de la moitié de ce chiffre global, correspond tout de même à 18,271 milliards d’euros.
De son côté, le PMU a bien évolué puisqu’il représente 25,2 % du chiffre d’affaires total de 2008, soit 1 % de plus que la Française des Jeux (qui se situe donc à 21,1 %).
En somme, on peut dire qu’au niveau de leur chiffre d’affaires, le PMU et la Française des Jeux sont à peu près à égalité.
Le premier en a obtenu un de 9,262 milliards en 2008, tandis que la seconde a remporté 9,203 milliards d’euros.
En tout, le chiffre d’affaires des jeux d’argent en France a donc été de presque 37 milliards d’euros en 2008, c’est-à-dire un peu plus que trois années plus tôt.
Intéressons-nous de plus près aux casinos français. Jusqu’en 2007, ils ont vu leur Produit Brut des Jeux, c’est-à-dire leur chiffre d’affaires, augmenter de 2 % à 3 % en moyenne chaque année. (Mise à jour : les casinos en France subissent une perte de chiffre d’affaires inquiétante).
Pour l’année 2005-2006, le casino d’Enghien-les-Bains, qui appartient au célèbre groupe Lucien Barrière, a eu un PBJ de 148 millions d’euros environ, ce qui lui a conféré la première place.
Suivaient ceux de Charbonnières La Tour de Salvagny et le Pasino d’Aix-en-Provence, tous deux possédés par Partouche, puis les casinos de Deauville, de Saint-Amand-les-Eaux et d’Amneville.
Comme on le voit, les groupes Barrière et Partouche sont incontestablement en tête des groupes de casinos français. En 2002, Partouche était parvenu à acquérir la Compagnie Européenne des Casinos après de nombreuses difficultés du côté d’Accor.
Mais l’année d’après, le ralliement de Barrière avec Accor, qui étaient respectivement second et troisième sur le marché, a propulsé Barrière comme leader des groupes de casinos français avec 30 %, en 2004, des parts de marché, et 37 casinos à son actif.
Partouche répliqua en 2005 en achetant cinq casinos d’un autre groupe, Didot-Boutin. Cela ne suffit pas à lui rendre sa première position dans le classement. Les casinos doivent notamment leur croissance à la diversification de leurs activités.
A l’instar des casinos américains de Las Vegas, où les joueurs ont pris l’habitude de demeurer tout un week-end, les casinos français créent des hôtels, des restaurants, des spectacles et autres loisirs tournant autour du thème du jeu.
Les casinos deviennent ainsi des centres touristiques à part entière, d’autant plus qu’ils se situent généralement dans des lieux très attractifs comme les stations de bord de mer.
Cependant, de 2007 à 2009, les casinos français ont enregistré une chute de 10,2 % en comparaison à l’année précédente.
Ils expliquent ce phénomène par l’interdiction de fumer qui s’est appliquée récemment dans les lieux publics, par la crise que connaît la France et par la croissance de l’activité de la FDJ et du PMU, dont nous avons évoqué les chiffres.