Espionnage industriel par le bookmaker Bwin envers Casinos Austria ?
Bwin a reconnu avoir envoyé Wolfgang Bachler pour épier Casinos Austria. Ce dernier a fait de même avec Bert Schmidt et Dietmar Hoscher.
Bwin et Casinos Austria s’espionnent mutuellement ?
Tous les dirigeants d’entreprise s’accorderont à dire que faire fonctionner une affaire est une tâche ardue, mais rester au sommet, une fois cet objectif atteint, est certainement plus difficile.
Tellement difficile que parfois, certains sont obligés de recourir aux bonnes vieilles méthodes comme l’espionnage pour garder la place de leadership sur le marché des paris sportifs, du casino et du poker en ligne.
On pourrait facilement comprendre que de grandes entreprises industrielles se mettent à envoyer leurs émissaires chez leurs concurrents pour jouer les James Bond.
Mais on ne peut qu’être déroutés en apprenant que de telles pratiques existent aussi dans le domaine des jeux d’argent en ligne.
Si de plus, ces espionnages, qu’on pourrait difficilement considérer comme industriels, sont pratiqués par des gens si puissants comme le bookmaker Bwin.
Pourtant, ce géant des paris sportifs en ligne autrichien se voit actuellement trainer en justice pour avoir espionner des personnes de chez son homologue autrichien Casino Austria…
Ceux qui ne sont pas passionnés par les paris sportifs sur internet ont certainement aperçu le logo Bwin sur les maillots des deux grands clubs de foot que sont Milan AC et Real de Madrid.
Ces missionnaires du grand nom des jeux d’argent en ligne parcourent l’Europe entière lors des matchs qualificatifs comptant pour le Championnat européen et de nombreux téléspectateurs les suivent à la télé lors des transmissions de leurs championnats nationaux respectifs.
Rien qu’à partir des budgets que le bookmaker Bwin aurait pu allouer à ces équipes, qui ne sont surtout pas insignifiants, on peut imaginer à quel point cette société dispose de ressources financières pour pouvoir se mesurer avec des entreprises puissantes comme Fly Emirates et tant d’autres en terme de sponsoring.
De plus, Bwin a été ces derniers temps sous les feux des projecteurs, avec ses discordes avec l’Allemagne, les Pays-Bas et beaucoup d’autres pays d’Europe qui lui refusent d’ouvrir ses portes, le faisant ainsi…une star malgré lui !
La France emboîte quant à elle le pas avec son projet de loi d’ouverture du poker et des paris sportifs en ligne.
De l’autre côté, Casinos Austria est aussi un fleuron des jeux d’argent autrichien.
Et si sa notoriété est solidement ancrée dans son pays, ses réputations le précèdent en dehors de l’Autriche car travaillant quelques peu « en coulisses », de nombreux pays lui font appel pour la mise en place d’un casino ou d’un réseau de jeux d’argent chez eux.
Son savoir faire s’exporte dans tous les coins du monde, couvrant ainsi les cinq continents avec comme prochain bébé l’établissement de Bruxelles.
Mise à part ces installations de casinos en dur, Casinos Austria se permet même de fournir des casinos « maritimes » avec ses œuvres installées sur de nombreux bateaux-casinos.
A part les autres embrouilles qui les opposent, cette histoire d’espionnage est celle qui est la plus étonnante.
Comme le bookmaker Bwin opère surtout dans les paris sportifs et les jeux de poker online alors que le groupe Casinos Austria est plutôt porté sur les casinos en dur et l’exportation de casinos préfabriqués, on voit mal ce que l’un pourrait avoir comme intérêt à espionner l’autre !
Et pourtant, les faits sont que le bookmaker Bwin reconnait avoir engagé un agent “secret” en la personne de Wolfgang Bachler pour “guetter” les faits et gestes de deux individus travaillant pour Casinos Austria en la personne de Bert Schmidt et Dietmar Hoscher qui sont quand même des personnes cruciales au sein de Casinos Austria en faisant partie du Conseil d’Administration.
Les finalités des investigations menées par l’agent de Bwin restent un mystère, mais dans tous les cas Bwin reconnait avoir agit de la sorte après avoir constaté que deux de ces employés avaient aussi subi le même sort en se faisant surveiller par Casinos Austria !
Ce serait donc de bonne guerre ? Si de telles pratiques existent dans le monde des affaires, l’objectif est pour la plupart du temps de pouvoir se défendre ou de s’attaquer à l’adversaire en piquant ses projets en gestation, du moins en ce qui concerne l’espionnage industriel.
Comme on ne connaît pas les vraies raisons qui ont motivé chacun des deux protagonistes, on est tenté de supposer que pour leurs cas, les aboutissants des investigations menées par l’un envers l’autre pourraient faire l’objet d’une éventuelle extension d’activités du groupe Casinos Austria en proposant aussi des sites de jeux casinos en ligne.
En effet, malgré le fait que les casinos en dur soient une bonne manne financière et qu’ils ne pourront pas de sitôt disparaître, le monde du jeu d’argent aura quand même connu un vent nouveau avec le développement incessant des jeux sur internet: casinos en ligne, paris sportifs, poker et même désormais, la belote, le backgammon, le rami et le mahjong !
Ayant le vent en poupe, ce type de service fait actuellement un carton auprès des joueurs qui y trouvent une grande facilité d’accès en termes de disponibilité et de proximité.
Avec des images peu réconfortantes comme celles des situations de crise que vivent les casinos français, le groupe Casinos Austria est tout à fait compréhensible s’il aurait agit de la sorte, quoique les moyens utilisés semblent être trop « archaïques ».
Les actions qu’aurait entreprises l’Etat autrichien, qui est tout de même l’actionnaire majoritaire du groupe Casinos Austria avec ses 33%, semblent être si bien préparées car d’une part, Bwin est le maître incontesté des paris sportifs en ligne européen, et comme il faudrait bien apprendre avec quelqu’un, autant que ça soit avec un expert qui de surcroît… est autrichien !
D’autre part, le bookmaker Bwin, qui est une société autrichienne aussi, n’aurait pas dû en principe en faire toute une histoire car, l’Autriche ne représente pas vraiment son terrain de chasse préféré.
Faisant le gros de ses affaires hors de l’Autriche, Bwin ne considère sa patrie que comme étant une terre d’accueil, à l’image de son siège à Vienne qui est assez sobre pour l’activité qu’il exerce, car c’est à Gibraltar qu’il est le plus enraciné.
Ainsi si l’enjeu supposé de ces séries d’espionnages et de contre-espionnages s’avèrent être exacte, cette histoire risquerait encore de faire des remous dans un avenir proche.
Il appartiendra alors à Bwin de marcher sur des œufs et d’être prudent sur les relations qu’il va entreprendre avec l’Etat autrichien, car ce ne serait pas judicieux de rajouter encore un état européen sur sa liste d’adversaires !